Le côté obscur des galaxies à discontinuités de Lyman à z ~ 1
Denis BURGARELLA
Observatoire Marseille-Provence
Résumé :
Depuis une dizaine d'années, les galaxies à discontinuité de
Lyman (LBGs) sont sélectionnées dans l'ultraviolet par la
présence de la discontinuit de Lyman. Leur flux ultraviolet/optique
provient directement des étoiles jeunes. Ces LBGs constituent
la plus grande population de galaxies à grand redshift connue
et elles sont utilisées pour étudier l'histoire de la formation
stellaire dans l'univers. A peu près à la même période,
une autre population de galaxies à grand redshift a été
détectées à partir du flux infrarouge/sub-millimétrique
provenant des poussières chauffées par le rayonnement ultraviolet.
Si ces dernières semblent bien moins nombreuses, elles fournissent
une densité de formation stellaire très supérieure à celle des
galaxies ultraviolettes. Pouvont-nous établir un lien entre ces
deux types de galaxies ? Malheureusement, il est aussi difficile
de détecter des galaxies ultraviolettes par l'émission de leurs
grains de poussière en infrarouge que de détecter les galaxies
lumineuses en sub-millimétrique par leur émission ultraviolette.
L'intersection semble quasi nulle. Vivons-nous dans un univers
dual ultraviolet / infrarouge ? Nous avons mis à profit les données
des satellites GALEX (en ultraviolet) et Spitzer (en infrarouge)
pour construire le premier échantillon de LBGs à z ~ 1 et nous
avons détecté un sous-échantillon qui est à la fois
détectées en ultraviolet et en infrarouge. Je présenterai les
caractéristiques de ces galaxies et les comparerai aux autres
échantillons de galaxies connues pour tenter de mieux comprendre
la formation et l'évolution des galaxies. A partir de ces données
et de données complémentaires, nous essaierons de prévoir
quelles informations supplémentaires pourront nous être apportées
par la prochaine génération de télescope.