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SÉMINAIRE DU LERMA
OBSERVATOIRE DE PARIS
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Vendredi 30 septembre 2005 à 14H


77 avenue Denfert Rochereau, Paris 14



Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris





Les galaxies lumineuses dans l'infrarouge distantes racontent-elles l'histoire de la formation d'étoiles dans l'univers ?



David ELBAZ

CEA, Saclay



Résumé : Plusieurs observations récentes de l'univers proche à lointain semblent converger vers l'idée selon laquelle une fraction importante des étoiles de l'univers local serait née au cours de flambées de formation d'étoiles. Du fait de l'absorption par la poussière du rayonnement des étoiles jeunes et massives, ces phases nous apparaissent sous la forme de galaxies lumineuses dans l'infrarouge, connues sous l'acronyme de LIRGs. Nous commencerons par résumer le scénario de formation et d'évolution des galaxies qui émerge des observations des satellites infrarouges ISO et Spitzer, des matrices de bolomètres au sol SCUBA et MAMBO, des relevés profonds du ciel dans le domaine radio du VLA ou encore du fond diffus infrarouge détecté par le satellite COBE. Parmi les hypothèses fortes sur lesquelles reposent ces analyses, il convient de noter celle de l'universalité des propriétés spectrales infrarouges des galaxies ainsi que de la fonction de masse initiale. Après avoir noté de possibles incohérences des scénarios émergeant, nous reviendrons sur ces deux hypothèses, et nous utiliserons des résultats récents du satellite Spitzer pour tester la première. Pour des raisons de sensibilité et de limite de confusion, l'infrarouge moyen apparaît, à l'heure actuelle, comme le meilleur indicateur du taux de formation d'étoiles des galaxies à décalage spectral inférieur à z=2.5, mais est-ce vraiment le cas ? Nous serons amenés à discuter de l'origine physique de ces phases de flambée de formation stellaire car celle-ci peut affecter les propriétés spectrales infrarouges. Quel est le rôle joué par l'environnement sur l'allumage des LIRGs ? De récentes études de leur morphologie ont suggéré qu'elles n'étaient que des spirales isolées au contenu gazeux supérieur à celui des spirales locales, cela est-il compatible avec l'étude de leurs signatures spectrales ? Nous conclurons sur les perspectives ouvertes par les expériences futures tels Herschel, ALMA, le JWST mais aussi les observations en X durs sur le rôle de l'accrétion par des trous noirs super-massifs dans ces galaxies.