La formation d'étoiles dans les galaxies chimiquement jeunes du Groupe Local
Pierre GRATIER
Iram
Résumé :
La variété de galaxies dans le Groupe Local rend possible l'étude du milieu
interstellaire et de la formation d'étoiles dans des conditions différentes de
celles trouvées dans la Voie Lactée, tout en conservant une grande résolution
spatiale grâce à leur proximité. Nous avons étudié le milieu interstellaire d
galaxies du Groupe Local, M33 et NGC6822, dont les métallicités sont inférieur
d'un facteur 2 à 3 à celle du soleil et qui sont respectivement dix fois et ce
fois moins lumineuses que la Voie Lactée. Nos observations de la transition J=2-
monoxyde de carbone, avec une résolution suffisante pour résoudre les nuages
moléculaires géants, fournissent la première carte du milieu moléculaire de NG
et la cartographie de M33 avec la meilleure combinaison de résolution et de
sensibilité. Nous présentons également une cartographie haute résolution du mi
atomique de M33 à partir d'une mosaïque intérférométrique dans la raie à 21cm
l'ensemble du disque de la galaxie. Combinées avec des données allant de
l'ultraviolet à l'infrarouge lointain, ces observations permettent l'étude du
interstellaire et de la formation d'étoiles à des échelles allant du nuage
individuel à la galaxie dans son ensemble. Ces deux objets, chimiquement jeun
semblent convertir l'hydrogène moléculaire en étoiles plus rapidement que les
grandes galaxies spirales comme la Voie Lactée. Est-ce à rapprocher du taux é
de formation d'étoiles dans les galaxies de l'univers plus jeune (z~0.5-1),
également riches en gaz et bleues comme M33 et NGC6822 ? Un soin particulier
apporté pour tenter de mesurer la masse de dihydrogène, difficile dans ce type
d'objet, à l'échelle de la galaxie ainsi qu'à l'échelle du nuage. Une méthode
d'identification automatique et de mesure des propriétés physiques des nuages
moléculaires géants a permis d'obtenir, dans le cas de M33, le plus grand cata
de nuage moléculaires dans une galaxie extérieure. Il en résulte que les nuage
M33 et de NGC 6822 ont, en moyenne, une largeur de raie plus faible, pour une
donnée, que les nuages de la Voie Lactée. Dans M33, la fraction de petits nua
augmente significativement avec le rayon galactocentrique. Au moins un sixièm
nuages moléculaires géants ne sont pas associés à de la formation stellaire
(détectée) mais nous n'avons pas identifié de caractéristiques physiques
particulières pour ces nuages.