L'apport de WMAP et Planck à la physique du milieu interstellaire
Marc-Antoine MIVILLE-DESCHENES
IAS
Résumé :
Au delà de l'apport indéniable à nos connaissances sur les origines
et l'évolution de l'Univers, les missions spatiales WMAP et Planck
ouvrent un nouveau domaine de fréquences pour l'étude de la matière
interstellaire de notre galaxie. WMAP et Planck nous permettront
d'avoir une vision du ciel entier dans une douzaine de bandes, de 20
à 850 GHz (350 micron à 1.5 mm), où se superposent l'émission de la
poussière, le free-free et le synchrotron. Je présenterai l'état de
nos connaissance de ces émissions Galactiques en m'attardant sur ce
que les observations de WMAP, en intensité et en polarisation, nous
apprennent déjà sur les différentes phases du milieu interstellaire.
En particulier ces observations mettent en évidence une émission
inattendue vers 20 GHz. Cette émission, dite anormale, pourrait être
la signature de petits grains de poussière en rotation (spinning
dust). Je présenterai les faits observationnels permettant d'établir
la présence de cette émission et des modèles proposés pour
l'expliquer. WMAP et Planck sont chacun équipés de détecteurs
sensibles à la polarisation. Cette information supplémentaire nous
permet d'apporter des contraintes nouvelles sur les propriétés du
champ magnétique de notre galaxie. Je présenterai les premières
pistes d'analyses des données WMAP et nos espoirs pour Planck.