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SÉMINAIRE DU LERMA
OBSERVATOIRE DE PARIS
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Vendredi 23 mars 2007 à 14H


77 avenue Denfert Rochereau, Paris 14



Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris





Récentes améliorations des modèles de la chimie des nuages moléculaires denses



Valentine WAKELAM

Observatoire de Bordeaux



Résumé : Notre vision de la complexité chimique des nuages moléculaires denses augmente d'année en année par la détection de molécules organiques de plus en plus complexe. Afin de comprendre l'évolution chimique de ces milieux froids (~10K) et relativement denses (~1e4cm-3), les astrochimistes développent des modèles qui simulent la formation et destruction des molécules au cours de l'évolution du nuage. Grâce à l'utilisation d'ordinateurs de plus en plus puissants, les astronomes cherchent maintenant à coupler ces processus chimiques avec d'autres processus dynamique comme la turbulence et ce afin de mieux reproduire les abondances des molécules observées. Pour justifier une telle complexification des modèles, il est cependant nécessaire d'avoir une idée précise des molécules dont les abondances ne sont effectivement pas reproduites par ces modèles simples. La comparaison entre les modèles et les observations nécessite d'avoir une estimation des erreurs intrinsèques aux modèles dus aux paramètres. Cette nouvelle approche qui consiste à estimer l'erreur théorique dues notamment aux vitesses des réactions chimiques permet de donner une dimension quantitative aux modèles chimiques du milieu interstellaire. Une fois les barres d'erreur théoriques déterminées, une comparaison systématique avec les observations dans les nuages moléculaires nous permet de déterminer les molécules non reproduites par les modèles. C'est le cas pour le méthanol CH3OH par exemple pour lequel il est nécessaire d'invoquer des processus de formation à la surface des grains ainsi qu'un nouveau processus d'évaporation non- thermique dû à l'exothermicité des réactions.Les grandes abondances de cyanopolyynes HC(2n+1)N, observées dans TMC-1 CP, ne sont pas non plus reproduites par le modèle. Nous avons démontré que ce problème pouvait être résolu si les PAHs (Polycyclique Aromatic Hydrocarbons) étaient inclus des les modèles chimiques. Je présenterai dans ce séminaire ces récentes améliorations des modèles chimiques pour les nuages denses.