Histoire du LPMAA
1970 : Naissance du laboratoire
Le Laboratoire de Spectroscopie Moléculaire (LSM) de l’Université Paris VI, dirigé et fondé par Gilbert Amat, se scinde en deux laboratoires :
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Le Laboratoire de Spectronomie Moléculaire (LSM), dirigé par Lucien Henry, est composé d’une seule opération de recherche. C’est une équipe propre du CNRS, l’ER135, associée à l’UPMC (Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris VI). Elle est localisée au 3e étage de la tour 13, couloir 13-14 (une petite aile entière). Des salles, au sous-sol, abritent un spectromètre à réseau ; y sera construit plus tard le grand interféromètre.
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Le Laboratoire de Physique Moléculaire et Optique Atmosphérique (LPMOA), dirigé par Gilbert Amat, est aussi composé d’une seule opération de recherche. C’est l’ER136 du CNRS, localisée au 3e étage de la tour 13, couloir 13-23 (une demie grande aile). L’ER136 est associée à l’UPMC. Son intitulé exact vis à vis des tutelles est LPMOA, mais l’inscription "Laboratoire de Spectroscopie Moléculaire" restera sur la porte d’entrée jusqu’en 1987. Une partie du personnel (des chercheurs du CNRS, des enseignants-chercheurs de l’UPMC, et quelques enseignants-chercheurs de l’UPS, Université Paris-Sud), est installée sur un deuxième site, sur le campus de l’UPS à Orsay, au rez-de-chaussée du bâtiment 221. La plupart des enseignants-chercheurs de l’UPMC, et un chercheur du CNRS, restent localisés à Paris. La porte séparant les couloirs 13-23 et 13-14 est condamnée.
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Dès cette scission, quatre chercheurs de l’ex-LSM (les "méthaniers", travaillant alors sur la molécule CH4) occupent deux salles du LPMOA sur le campus de Jussieu, sans en faire officiellement partie. Leur groupe s’appellera "Laboratoire de Spectroscopie Moléculaire-2". Ils sont rattachés au DRP (Département de Recherches Physiques, ex-laboratoire Lecomte), laboratoire de l’UPMC associé au CNRS. Quelques années plus tard, ils rejoindront le LIR (Laboratoire d’Infrarouge, de l’UPS, associé au CNRS), et par voie de conséquence le LPMA, lorsque le LIR fusionnera avec LPMA en 1991.
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Le LPMOA héberge, à Paris, plusieurs ITA (Ingénieurs, Techniciens, Administratifs) du CNRS, mis à disposition de l’association TICS (Tables Internationales de Constantes Sélectionnées), association privée soutenue par le CNRS. Ces ITA sont placés sous la responsabilité administrative du directeur du LPMOA.
1976
Deux chercheurs et deux enseignants-chercheurs du LPMOA travaillant sur des thèmes liés à l’optique atmosphérique quittent le laboratoire pour rejoindre le LMD (Laboratoire de Météorologie Dynamique) de l’École Polytechnique.
1981
Changement de directeur du LPMOA : Jean-Marie Flaud, alors chargé de recherche, prend la succession de Gilbert Amat.
1987
En janvier, fusion du LSM (ER135) et du LPMOA (ER136) qui deviennent le Laboratoire de Physique Moléculaire et Atmosphérique (LPMA). Le LPMA est créé en tant qu’UPR (Unité Propre de Recherche) du CNRS, et garde le n° 136 : il devient l’UPR136.
Les chercheurs du LPMOA qui étaient à Orsay reviennent à Paris. Un chercheur du CNRS quitte le LPMOA pour rejoindre le LAC (Laboratoire Aimé-Cotton), un laboratoire propre du CNRS situé sur le campus d’Orsay. La porte entre les ailes 13-23 et 13-14 est rouverte. Jean-Marie Flaud assure la direction de ce nouveau laboratoire, Lucien Henry ayant pris sa retraite.
Le LPMOA perd le "O" de son sigle, ses thématiques s’étant élargies. Le LPMA est composé de cinq opérations de recherche :
- Instrumentation de haute précision pour la spectrométrie infrarouge : issue entièrement de l’ex-LSM
- Vibration-rotation des molécules, thématique qui rassemble des chercheurs des deux anciens laboratoires
- Mesure des constituants atmosphériques: issue entièrement de l’ex-LPMOA.
- Transfert d’énergie vibrationnelle et rotationnelle : issue entièrement de l’ex-LSM.
- Spectroscopie d’espèces piégées en matrices : formée de deux enseignants-chercheurs de l’UPMC, initialement affectés au LPPM (Laboratoire de Photophysique Moléculaire), laboratoire propre du CNRS localisé à Orsay. Ils seront rejoints quelques temps plus tard par deux autres enseignants-chercheurs issus du LADIR (Laboratoire de Dynamique, Interaction, Réactivité), un laboratoire de chimie-physique de l’UPMC.
1991
En janvier, fusion du LPMA et du LIR (Laboratoire d’Infrarouge, ex-laboratoire Barchewitz), laboratoire de l’UPS associé au CNRS (UA194) et dirigé par Christian Boulet. Le nouveau laboratoire reste l’UPR136 ; il s’appelle désormais Laboratoire de Physique Moléculaire et Applications (LPMA). Il est localisé sur deux sites, et est associé aux deux universités UPMC et UPS. Il garde le même sigle, mais le changement d’intitulé indique l’augmentation du nombre de thèmes de recherche.
Il y a alors six équipes de recherche (nouvelle appellation des opérations de recherche) :
- Vibration-rotation des molécules, théorie et expériences, formée de chercheurs issus des deux anciens laboratoires.
- Instrumentation de haute précision en infrarouge, formée de chercheurs de l’ex-LPMA (Paris).
- Spectrométrie par transformée de Fourier d’espèces instables, formée de chercheurs de l’ex-LIR (Orsay).
- Profil spectraux et transfert d’énergie, l’équipe Transfert d’énergie vibrationnelle et rotationnelle de l’ex-LPMA (Paris) ayant fusionné avec les membres de l’ex-LIR (Orsay) spécialisés dans l’étude des profils de raies.
- Mesure de constituants atmosphériques, formée de chercheurs de l’ex-LPMA (Paris).
- Spectroscopie en matrices, réactivité chimique, formée de chercheurs de l’ex-LPMA (Paris).
Le nouveau LPMA reste dirigé par Jean-Marie Flaud. À l’issue de son mandat (fin 1994), la direction sera reprise par Christian Boulet (janvier 1995).
C’est vers cette époque que le CNRS cesse son AI (Aide Individuelle) à l’association TICS. Les ITA qui y travaillaient sont officiellement affectés au LPMA. Ils rejoignent les services généraux ou des équipes de recherche du laboratoire.
1995
Jean-Marie Flaud et trois chercheurs du CNRS quittent le LPMA pour rejoindre le LPPM (Laboratoire de Photophysique Moléculaire) à Orsay. Christian Boulet démissionne. Claude Camy-Peyret assure transitoirement la direction du laboratoire.
1996
Au 1er janvier, la direction du laboratoire est officiellement confiée à Claude Camy-Peyret par le CNRS.
1999
En janvier, les équipes de l’ancien LIR, localisées à Orsay, quittent le LPMA pour rejoindre le LPPM. Le LPMA n’est plus localisé que sur un seul site, à Paris. Il devient une UMR (Unité Mixte de recherche) CNRS-UMPC, l’UMR7092.
Les équipes de recherche du LPMA sont réorganisées :
- Instrumentation infrarouge TF et diodes laser.
- Vibration-rotation des molécules.
- Transfert d’énergie.
- Atmosphère.
- Dynamique et réactivité en matrices.
2004
En février, délocalisation du LPMA de Paris à Ivry-sur-Seine, en raison des travaux de désamiantage et de rénovation du campus Jussieu.
Deux enseignants-chercheurs de l’équipe Dynamique et réactivité en matrices quittent le LPMA. Un enseignant-chercheur, issu d’un ancien laboratoire de l’UPMC, rejoint le LPMA.
2005
Le laboratoire change de nom et devient le LPMAA (Laboratoire de Physique Moléculaire pour l’Atmosphère et l’Astrophysique). Il est renouvelé par le CNRS en tant qu’unité mixte CNRS-UPMC.
Il n’y a plus que trois équipes de recherche, mais les thématiques du laboratoire s’élargissent à l’astrophysique, comme l’indique son nouvel intitulé. L’équipe Transfert d’énergie est intégrée à la nouvelle équipe Physique moléculaire pour l’astrophysique et la planétologie :
- Vibration-rotation des molécules.
- Atmosphère.
- Physique moléculaire pour l’astrophysique et la planétologie.
2006
Un enseignant-chercheur de l’Université de Cergy-Pontoise, promu à l’UPMC, rejoint le LPMAA au sein de l’équipe Physique moléculaire pour l’astrophysique et la planétologie.
2012
Le responsable de l’équipe atmosphère devient Professeur au LATMOS. Le laboratoire se structure en 2 équipes :
- Equipe Spectroscopie Moléculaire et Instrumentations Laser pour l’Environnement (SMILE)
- Physique moléculaire et astrophysique.
2014
Fusion avec le LERMA.
Par Jean-Hugues Fillion